LE GRAND OUBLIÉ DU GAINAGE: LE GAINAGE CERVICAL
Contrairement aux gainages facial, latéral et dorsal, le gainage cervical est fréquemment oublié. Pourtant, il est aussi important et doit être travaillé en préparation physique quelle que soit la discipline. En effet, ce travail n’est pas seulement réservé aux sports de combat et au rugby.Il permet notamment de:
- prévenir les traumatismes et les chocs,
- maintenir une position optimale du rachis cervical dans l’espace,
- assurer une bonne liaison avec tous les centres de coordination: oreille interne, yeux.
Le travail de gainage cervical est essentiel mais il doit être correctement réalisé. Les erreurs les plus fréquentes sont:
- un travail concentrique (notamment avec le casque cervical),
- un travail en hyper extension,
- un travail d’hypertrophie pour la recherche de « gros cou »,
- un non respect des courbures.
En effet, des exercices avec des courbures non harmonieuses sont fréquemment retrouvés avec le plus souvent une hyperlordose cervicale. C’est le cas notamment lors de l’utilisation du casque cervical qui demande une hyperextension de la tête. Cela entraîne une compression du disque qui peut déjà être en lésion notamment dans les cas d’arthroses ou de lésions cervicales.
L’importance est donc de travailler les zones C5-C6-C7 qui sont les zones les plus touchées du rachis cervical. La fragilité du disque étant latérale, le travail de gainage est plus adapté que le travail concentrique qui ne recrute pas la zone C5-C6 mais modifie les pressions discales. Il est donc erroné de penser qu’il faut travailler dans le but d’avoir « un gros cou ».
Comment alors travailler correctement ? Il est nécessaire d’avoir :
- un régime de contraction isométrique,
- un alignement inion-D7-sacrum,
- des courbures harmonieuses,
- un auto-agrandissement permanent couplé à un menton légèrement rentré pour garantir l’alignement (rail devant les yeux, travail de la poule).
En définitive :
- Un cou totalement proprioceptif et gainé est préférable à un « gros cou ».
- Un maintien postural est essentiel pour ne pas provoquer des défiances de coordination.
- Un positionnement rectiligne ou adapté à chaque situation sportive est primordial.
Baptiste Hamid et Olivier Errard